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FARDC Ituri : Condamnation des violences à Kigonze après l’arrestation de Tango Papa, porte-parole de la CRP de Thomas Lubanga

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Bunia, 10 novembre 2025 Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont condamné fermement les actes de violence survenus vendredi 7 novembre au camp de déplacés de Kigonze, près de Bunia en province de l’Ituri. Ces incidents, liés à l’arrestation d’un milicien présumé, ont causé des incendies d’habitations et des dégradations, exacerbant les tensions dans cette zone de crise humanitaire en RDC. L’armée appelle à la vigilance contre les groupes armés infiltrés comme la Convention pour la révolution populaire (CRP) de Thomas Lubanga.
 

Arrestation de Tango Papa : Une opération réussie au cœur du camp de déplacés

L’opération des services de sécurité a permis l’interpellation de Tango Papa, identifié comme le porte-parole de la CRP, un groupe armé actif en Ituri et dirigé par l’ancien seigneur de guerre Thomas Lubanga, condamné par la CPI en 2012 pour crimes de guerre. Selon un communiqué des FARDC publié dimanche 9 novembre, le suspect s’était dissimulé parmi les déplacés internes de Kigonze, un site abritant plus de 15 000 personnes fuyant les exactions des milices.
 
Grâce à la collaboration de résidents locaux, les forces de l’ordre ont pu le neutraliser sans effusion de sang. Tango Papa aurait avoué les faits reprochés, dont la propagande et l’incitation à la violence au nom de la CRP. Cette arrestation s’inscrit dans une série d’opérations contre les groupes armés en Ituri, où plus de 1,2 million de déplacés vivent sous la menace constante, selon l’OCHA (Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU).
 
Violences post-arrestation : Incendies et vandalisme, une colère mal contenueLa nouvelle de l’arrestation a rapidement enflammé le camp. Un groupe de déplacés en colère, percevant l’opération comme une « arrestation arbitraire », a réagi par des actes de vandalisme : plusieurs abris ont été incendiés, et des boutiques environnantes pillées. Ces troubles, survenus en fin d’après-midi, ont forcé l’évacuation temporaire d’une centaine de familles, aggravant la précarité dans cette zone déjà ravagée par les conflits.
 
Les FARDC qualifient ces actes de « complices des ennemis de la paix », soulignant que les groupes armés comme la CRP exploitent les camps de déplacés pour se cacher et recruter. Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, a déclaré : « Nous protégeons les civils, mais nous neutraliserons toute infiltration. Les déplacés doivent dénoncer les miliciens tapis parmi eux pour éviter de telles tragédies.
 

Renforcement sécuritaire : Les FARDC s’engagent à protéger les civils en Ituri

Face à ces tensions, les autorités ont déployé des renforts autour de Kigonze pour prévenir de nouvelles émeutes. Cette opération fait écho à d’autres incidents récents en province de l’Ituri, où les violences communautaires et les incursions de milices ont déplacé 120 000 personnes supplémentaires depuis janvier 2025, d’après le HCR.
 
L’armée réaffirme son rôle : « Les FARDC sont là pour sécuriser les zones de déplacement et éradiquer les menaces comme la CRP de Thomas Lubanga. » Des appels à la collaboration citoyen-armée sont lancés, tandis que des ONG comme la Croix-Rouge appellent à un dialogue inclusif pour apaiser les communautés.
 
En RDC orientale, ces événements rappellent l’urgence d’une paix durable. Suivez nos actualités sur l’Ituri et les déplacés en RDC pour plus d’infos.
 
Par Barnabé MIYONGA, PLUME.CD
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